Une errance traversière
Page créée le 17 février 2024
Ce texte est une exhumation. Un carnet de voyage écrit au jour le jour à Jérusalem du 4 au 25 août 1989, et rassemblé dans un texte dactylographié dès le mois de septembre suivant.
Le tapuscrit est tout de suite présenté à la presse, arabe et française. L’hebdomadaire Yūm al-Sābeᶜ lui consacre sur le champ deux pages complètes reprenant de « bonnes feuilles » traduites en langue arabe. Un an plus tard, neuf journées de ce texte, celles des 4, 6, 8, 9, 12, 13, 15, 18 et 25 août, sont traduites en langue arabe, intégralement ou en partie, sous le titre Matāhun ᶜabūriyyun , par le poète et l’universitaire Kadhim Djihad pour la revue Al-Karmel, n° 38, décembre 1990, pages 7-23. Elles sont reprises sur mon site personnel.
Le texte rencontre un bien moindre succès dans l’édition française. Démarché par un ami journaliste spécialisé dans le Moyen-Orient auprès d’une bonne dizaine de maisons d’édition, il est systématiquement refusé. Seule une petite maison toulousaine contactée par mes soins se propose de le publier et lance à cet effet une souscription publique qui s’avère fructueuse. Pourtant, à la veille de la remise de la copie à l’imprimeur, le conseil d’administration de cet éditeur oppose un obstat catégorique, et les souscripteurs sont remboursés… J’aurais aimé que le texte touchât un public français – c’est à lui qu’il est destiné –, mais je suis entièrement accaparé par la Guerre du Golfe, et le texte reste dans son tiroir. Le relisant, au moins partiellement en diverses occasions depuis cette époque, je trouve qu’il pourrait être un témoignage utile, et je me promets de le publier un jour sur mon site. La Guerre de Palestine déclenchée le 7 octobre 2023 vient me rappeler cet engagement. Le moment est venu de le tenir.