Page créée le 23 mai 2020
En faisant de la laïcité de point d’achèvement d’un mouvement millénaire qu’il fait commencer avec Hugues Capet, Jean-François Colosimo efface la césure entre Ancien régime et République. Il efface d’autre part la césure entre une laïcité de neutralité et une laïcité de combat qui ne saurait être, pour lui, l’attribut du seul État, mais se doit d’être celui de la société. C’est au nom de ce dogme culturel qu’il appelle les pouvoirs publics à mettre au pas la religion islamique et à assurer son invisibilité dans l’espace public.
Au fil de la critique de la part consacrée à l’Islam dans les livres Aveuglements et La religion française que Jean-François Colosimo a écrits en 2018 en 2019, et de celle des propos d’autres auteurs convoqués sur le sujet, ce texte cherche à mettre les idées en rapport avec les forces sociales qu’elles expriment et exaltent, et veut faire la lumière, en positif, la place qui revient à l’Islam et aux Musulmans dans la société française.
Pantin, 26 février – 23 mai 2020
* Le ğihād et son instrumentalisation dans les mouvements politiques contemporains
(article écrit du 26 avril au 16 mai 2020 et mis en ligne le 16/05/2020)