Apport de l’uranographie arabe (I)
Dernière mise à jour le 14/03/2025
Le ciel des Arabes
Ce livre n’est pas la réédition de l’ouvrage intitulé Des noms arabes pour les étoiles paru chez Geuthner en 2001 et réédité en 2006. Il se limite à la présentation du ciel des Arabes mais ce sujet est développé sur plusieurs points :
* la présentation du ciel arabe antique qui met en évidence un lien strict entre étoiles et divinités ;
* l’établissement du caractère proprement arabe du comput des manāzil al-qamar ou « stations lunaires » ;
* la présentation d’un catalogue du ciel arabe traditionnel tel qu’il a été organisé avant l’introduction de l’astronomie hellénistique sur la base des manāzil al-qamar ;
* la présentation de deux catalogues arabes classiques formés sur la base de la division du ciel en constellations héritées de l’astronomie grecque et hellénistique, celui d’Abū ᶜAlī ’l-Hasan al-Marrākušī, daté du XIIIe siècle, et celui de Muḥammad ’l-Tīzīnī ’l-Muwaqqit, daté du XVIe, qui livrent une nomenclature stellaire à peu près achevée ;
* la présentation de figures et de diagrammes dessinés à partir des descriptions données par les documents arabes ;
L’ouvrage est accompagné de nombreuses annexes documentaires, ainsi que de divers glossaires et index utiles comme outils de lecture.
Le second volume est intitulé : Nommer les étoiles : 500 noms hérités des Arabes ‒ L’apport de l’uranographie arabe **, Lyon : Orient-des-Mots, 2025.
Commandes :
GEUTHNER :
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website : https://geuthner.com/
prix : 32€ + port (voir l’éditeur)
PRÉSENTATION DU LIVRE
Là n’est pas le moindre des paradoxes : les deux tiers des noms usuels des étoiles aujourd’hui consignés dans les listes stellaires du monde entier ont une origine arabe mais l’imaginaire que recèlent ces noms est largement méconnu.
Voilà une invite à donner une présentation de l’uranographie arabe. Or celle-ci présente une dualité profonde qui résulte d’un processus historique inédit. C’est seulement au VIIIe siècle de notre ère que les Arabes héritent de l’astronomie grecque avec sa division caractéristique de la voûte céleste en 48 constellations. Mais ils possèdent déjà une uranographie originale, une manière de découper le ciel fondée sur le système qui leur est propre des manāzil al-qamar ou « stations lunaires ». Cette uranographie est elle-même le résultat d’un long processus de formation de figures mythologiques astrales antiques, enrichi d’apports mésopotamiens et araméens, ces derniers contenant à leur tour un fort syncrétisme gréco-mésopotamien.
Ce ciel original des anciens Arabes, qui continuera à se développer même après l’adoption du système grec par l’astronomie savante, est à la base d’un ciel arabe traditionnel parfaitement identifiable. Mais vient s’y s’ajouter le ciel hérité des Grecs, dans le cadre duquel se déploie une nouvelle nomenclature stellaire. Cela confère à l’uranographie arabe un caractère mixte, profondément duel. Et ses deux composantes, l’arabe traditionnelle et la gréco-arabe, expliquent chacune pour moitié les appellations stellaires que nous devons aux Arabes.